Cette thèse porte exclusivement sur le combat aux sabres , épées et vibrolame a deux mains. L’appellation générale de lame à deux mains correspond à des armes qui se caractérisent par une lame relativement longue, une poignée permettant la préhension à deux mains.IntroductionAvant de parler de combat, il est nécessaire de définir ce que pourrait être la logique interne du combat. Et ce, de manière a ce qu’il aborde tous les différents aspects de la discipline.
La logique interne d’un combatCette logique interne intègre bien évidement la mort comme l’issue d’un combat. Cependant, il est bon de rappeler que cette dernière n’est pas l’unique issue disponible, et plus même, elle serait celle à aborder qu’en dernier recours.
L’objectif d’un combat est de mettre son ou ses adversaires hors de combat soit :
- En l’immobilisant (au sol par exemple)
- En s’emparant de son arme ou en immobilisant cette dernière
- En le désarmant
- En le mettant à la merci de son arme
Dans cette conception du combat,
la distance devient donc une notion fondamentale. Ce pourquoi les différentes techniques seront classées selon la distance.
Quatre types de techniques sont alors à discerner :
- Les techniques d’approche en hors distance
- Les techniques à longue distance
- La technique à courte distance
- Les techniques au corps à corps
L’espace de combatAfin qu’il y ait affrontement, il est nécessaire de créer un espace de combat. Il nait de la résultante de trois variables : la distance, le moment et la vitesse, avec en fond une constante nommée équilibre. Enfin, le dernier concept est la capacité à voir les opportunités, il est noté l’à-propos.
1. La distanceDans le combat, la notion de distance est essentielle, comme vu précédemment, plusieurs distances sont identifiables :
- Le hors distance : Les combattants sont hors distance, l’espace d’opposition n’existe pas. Les opposants doivent donc se rapprocher.
- La longue distance : Les combattants sont à distance pour lancer une attaque. Cette attaque sera réalisée avec un déplacement marche ou demi fente. Il s’agit également de la mesure en escrime sportive
- La courte distance : les combattants sont éloignés d’un allongement de bras. Bien que des techniques de taille ou de pointe puissent encore être utilisées, il est préférable ici d’utiliser des coups portés avec le pommeau ou le quillon de l’arme.
- La distance corps a corps : ici, l’arme n’a plus l’amplitude nécessaire pour porter des attaques, les techniques s’approchent donc de celles du combat a main nue, afin d’immobiliser l’adversaire ou le jeter au sol.
Dans un combat, l’utilisation et la maitrise de ces quatre distances sont nécessaires afin de porter le coup au moment le plus optimal.
2. Le momentLe moment désigne simplement l’instant ou l’attaque sera portée, cela peut etre :
- Avant l’attaque de l’adversaire, pendant sa phase de préparation.
- Pendant son attaque, le coup venant s’opposer au sien.
- Après l’attaque de l’adversaire, ce qui suppose l’utilisation d’une parade ou d’une esquive afin de porter notre attaque après celle-ci.
(Note : chaque attaque possède une ou plusieurs defensive)Le choix du moment de l’attaque dépendra du rapport de force et de compétences des combatants.
3. Le rythmeIl s’agit de la capacité a accéléré ou décéléré une action afin de contrarier l’anticipation de l’adversaire et ainsi prendre l’avantage, ou même dans certains cas de changer le système de techniques afin d’en utiliser un plus optimal en fonction de l’adversaire.
Ce n’est pas la vitesse pure qui donne les conditions d’une attaque réussie, mais le changement de vitesse.4. L’équilibreLes temps de déséquilibres sont les moments privilégiés pour loger une attaque, d’où l’importance de la qualité des déplacements et leur amplitude. Il faudra privilégier les déplacements petits, équilibrés par nature plutôt que les déplacements plus large, lents et déséquilibrés. L’équilibre peut être influencé par le poids de l’équipement d’un combattant.
Note : le saut est à proscrire en ouverture de combat lorsque l’adversaire fait attention a vous, sinon, c’est la défaite assurée. (Contre-indication lorsque l’adversaire est armé d’un blaster, il est toujours possible de dévier ses tirs en plein vol, mais cette action reste extrêmement risquée).
5. L’à-proposIl s’agit de la capacité a voir et a saisir les opportunités qui se présentent, voire même a en créer. L’expérience et le travail avec différents partenaires sont les meilleurs moyens d’acquérir cette expérience, il ne faut cependant pas se leurrer, cette acquisition prend des années.
Lire et décoder les actions de notre adversaire est nécessaire à notre sécurité. La communication s’effectue par le corps, et pour permettre une bonne lecture (ou une mauvaise dans le cas de la désinformation), il faut adopter une gestuelle bien précise.
Généralités sur les attaques
Les attaques peuvent se définir selon la manière de porter le coup, ainsi :
- Les attaques portées avec le tranchant seront appelées taille
- Les attaques portées avec la pointe seront appelées estoc
Ces deux critères seuls ne suffisent cependant pas a qualifier une attaque :
- L’intention tactique : une attaque sera dite simple si elle est réalisée en une seule action, ou sera dites composées si elle est constituée d’un enchaînement de plusieurs attaques simples : les premières seront alors des feintes pour permettre a l’attaque finale de porter.
- La cible à atteindre : une attaque se définie également par sa cible
Elles peuvent être portées au corps, ou aux avancées : bras ou jambes.
Les préparations d’attaqueUne attaque peut être précédée d’une action dont le but est de la renforcer. Ces actions ne sont ni offensive, ni défensives, elles sont alors appelées préparation et sont réalisées soit avec l’arme, soit avec les jambes (par un déplacement), voire les deux en même temps.
Généralités sur la défensiveL’erreur est assez courante de penser que les combattants ignorent la défense volontairement, il s’agit cependant d’une idée toute faite.
Il existe trois systèmes majeur de défense :
- Le premier est basé sur l’attaque
- Le second est la rupture
- Le troisième est formé des parades
L’attaque comme système de défense n’est pas l’utilisation bête de « l’attaque est la meilleure des défenses », mais il s’agit de considerer qu’il est possible de se défendre soit :
- En attaquant pendant la préparation de son adversaire
- En interceptant la lame adverse avec une attaque, opposant alors deux forces contraires.
La rupture est le fait de soustraire la cible, soit par un changement de distance, soit par une esquive.
La parade est quant à elle le fait de bloquer l’attaque adverse, a la manière d’une porte que l’on refermerait devant son nez.
Parer n’est cependant en aucun cas attendre l’attaque de son adversaire : la parade est une action dynamique, il faut aller la chercher.Note : croire que le Soresu est la défense ultime est une vision extrêmement limitée, un Djem So aurait tôt fait de faire rentrer votre propre arme dans votre chaire sur une tentative de parade. Les déplacementsEn escrime, les déplacements ne sont pas uniquement avancer et reculer sur un seul axe, ils peuvent s’effectuer dans toutes les directions.
Typologie des déplacementsLa typologie la plus commune des déplacements peut être donnée par ce diagramme :
Caractéristiques générales des déplacementsLes déplacements seront réalisés d’une manière fluide, sans à-coup brusque et dans le plus grand équilibre possible. L’équilibre, les changements de rythme et l’à-propos dépendent de la qualité des appuis.
Pour cela :
- Les déplacements seront effectués les jambes fléchies
- Les déplacements seront de faible amplitude (dimension d’un pied environ). Pour la raison que cela permet les changements de sens et une adaptation rapide a l’adversaire. Plus le déplacement est grand, plus il est en déséquilibre et long en durée, ce qui est incompatible avec une adaptation rapide : la biomécanique nous montre que
la recherche de l’équilibre sera une action réflexe qui aura lieu avant l’action.
Les pieds seront déplacés en rasant le sol, mais sans contact avec celui-ci. Dans les déplacements en site naturel, plus le terrain sera accidenté, plus les pieds devront être levés. Lors de la pause du pied avant, c’est le talon qui touche le sol en premier. Si dans un déplacement, la pointe du pied est posée en premier, le risque est grand de glisser, surtout si le sol est humide ou graveleux.
Note : toute forme de pas glissé est à éviterSi les déplacements sont liés à une action de bras, ils deviendront une attaque. Cependant ils permettent en tant que ‘’simple’’ déplacement de constituer une action défensive ou de préparation a une action offensive.